Avant toute chose, il est important de poser les bases : qu’est-ce que la naturopathie, finalement ? Je rédige cet article comme si j’expliquais la naturopathie à mes parents. Avec toute la bienveillance et la simplicité possible et une petite dose d’humour. Je vous propose de parler un peu d’histoire puis de voir précisément la définition de la naturopathie, à quoi elle sert et dans quels cas elle est indiquée. Ensuite on s’intéressera aux 5 piliers sur lesquels elle repose et les 10 techniques qu’elle utilise. Cela va être un peu long, alors préparez-vous une petite boisson chaude pour accompagner votre lecture. C’est parti !
Qu’est-ce que la naturopathie ? | Introduction
Petite histoire de la naturopathie
Tout commence avec Hippocrate
Si elle est mise en avant depuis peu, la naturopathie n’est pas vraiment née de la dernière pluie. En effet, il faut remonter à Hippocrate, né vers 460 avant J.-C. et mort en 377 av. J.-C. Le monsieur était astrologue, mathématicien, physicien, médecin et prêtre. Cela devait être compliqué de tout faire tenir sur son CV… ! Ce qui nous intéresse particulièrement ici est son rôle de médecin. Pas un charlatan du coin, un vrai. Celui qui d’ailleurs donne son nom au serment traditionnellement prêté par les médecins en Occident avant de commencer à exercer. Et déjà, il mettait en avant le rôle de l’alimentation sur la santé « Que ton aliment soit ta seule médecine ». Il y a des controverses sur la formulation exacte, on trouve aussi « Que ton aliment soit ton premier médicament » mais vous saisissez l’idée.
À l’époque, les maladies avaient forcément une origine surnaturelle, les Déesses et les Dieux étaient omniprésents. Et Hippocrate, lui, considérait plutôt qu’une maladie provenait d’un déséquilibre entre les différents liquides du corps, qu’on appelle les humeurs (rien à voir avec la bonne ou la mauvaise humeur, on va en reparler un peu plus bas dans l’article, vous comprendrez tout). Il recommandait notamment de veiller à son hygiène de vie et plus particulièrement à l’alimentation. Je vous préviens, on va beaucoup parler de l’importance de ce que l’on met dans son assiette. C’est un peu la base de la naturopathie. Si vous avez une boîte de Ferrero (mon petit péché mignon pendant une bonne partie de ma vie) à finir, c’est maintenant, après il sera trop tard 🙂
La naturopathie, une médecine traditionnelle
La naturopathie est une médecine traditionnelle, au même titre que toutes celles à travers le monde et notamment la médecine ayurvédique (en Inde) et la médecine chinoise. L’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) définit une médecine traditionnelle comme « la somme totale des connaissances, compétences et pratiques qui reposent sur les théories, croyances et expériences propres à une culture et qui sont utilisées pour maintenir les êtres humains en bonne santé ainsi que pour prévenir, diagnostiquer, traiter et guérir des maladies physiques et mentales ».
L’origine du terme naturopathie
Le terme naturopathie, ou plus précisément « naturopathy » a été inventé aux États-Unis en 1896 par Benedict Lust et John Scheel. Quelques années plus tard, en 1902, le terme a été enregistré et protégé et la première école a vu le jour sur le sol américain. En 1920, on comptait déjà plus de 20 écoles sur le marché américain ! D’un point de vue étymologique, « naturopathy » est issu de « nature » (nature en français) et de path (le chemin), ce que l’on pourrait donc traduire par « le chemin de la nature ».
Pour voir apparaître la naturopathie en Europe, il faudra attendre les années 1935-40, avec Pierre-Valentin Marchesseau, considéré comme le père de la naturo. Du côté de l’étymologie (grecque), cela donne : natura / pathos, que l’on peut traduire par « le ressenti de la nature ».
Ma petite maman, mon petit papa, (je ne sais pas si d’autres personnes auront le courage de me lire, à part mon mari aussi !) vous l’aurez donc compris, « ma » naturo est fortement en lien avec… la nature. Voilà pourquoi je vous parle autant de plantes et d’alimentation depuis que j’ai commencé ma formation !
Définition de la naturopathie
« L’histoire c’est bien, mais en gros ça veut dire quoi ta naturo là et puis ça sert à quoi ? » Ouais, je vous vois venir, je sais ce que vous pensez. Alors, ok, parlons définition de la naturopathie maintenant. Définir la naturopathie, est un vaste sujet (vous avez 4 heures devant vous ?). Si on regarde du côté de la Fena (ex-FENAHMAN, la fédération des écoles de naturopathie), il s’agit de « l’art et la science qui étudient, enseignent (pédagogie) et pratiquent les lois de la vie (biologie), afin de maintenir, optimiser ou retrouver la santé » (1985). La Fenahman en 2005 ajoutait « La naturopathie, fondée sur le principe de l’énergie vitale de l’organisme, rassemble les pratiques issues de la tradition occidentale et repose sur les dix agents naturels de santé (alimentation, exercice, hydrologie, plantes, réflexe, lumière, psychologie, …). Elle vise à préserver et optimiser la santé globale de l’individu, sa qualité de vie, ainsi qu’à permettre à l’organisme de s’auto-régénérer par des moyens naturels ».
Pour résumer, la naturopathie c’est :
- l’éducation à la santé, pour rester en forme et bien vivre, en bonne santé (on dit d’ailleurs qu’un naturopathe est un « éducateur de santé », et je dois bien avouer que j’adore l’idée de pouvoir, au terme de ma formation, éduquer les gens à la santé, un peu comme mon ancienne diététicienne m’a appris à manger équilibré) ;
- une approche globale (on considère la personne comme un ensemble, tant physique que psychologique). On parle d’holisme (voir plus loin) ;
- une démarche préventive qui responsabilise et rend active la personne qui vient consulter. Le consultant fait partie prenante du processus, notamment par son alimentation, en suivant le « régime » alimentaire conseillé, en incorporant des techniques comme la méditation ou la cohérence cardiaque en cas de stress par exemple. Et oui, en naturo, on ne compte pas sur l’action de médicaments en continuant sa vie sans rien changer. Bref, la naturo vous fait un peu sortir de votre zone de confort (pour moi, sortir de ma zone de confort, au tout début, c’était manger du tartare d’algues, boire des jus de légumes, pratiquer des monodiètes, etc.) ;
- une recherche de la cause à l’origine du ou des troubles ressentis (on parle de causalisme, on verra ça un peu plus loin) ;
- une écoute attentive (une consultation dure entre 1 heure et 2 heures selon les praticiens) ;
- la personnalisation des conseils donnés. Il est fondamental de comprendre qu’un conseil pourra être valable pour une personne mais pas pour une autre, en fonction de son terrain (oui on fait du jardinage en naturopathie !), de sa constitution, du traitement éventuel qu’elle prend, etc.
- l’utilisation de méthodes naturelles.
« Mais alors finalement, c’est quoi la différence avec ce que nous dit notre généraliste ? ». J’y viens !
Le triangle médical
Parmi les différents types de médecines qui existent, on parle de triangle médical. À la base du triangle, on a Hippocrate, avec les médecines traditionnelles (et la naturopathie donc). Ensuite, sur la partie gauche, on a ce que l’on appelle l’allopathie classique, avec Pasteur, puis à droite, les médecines dites « douces », représentées par Samuel Hanhemann, à l’origine de l’homéopathie.
L’allopathie classique
L’allopathie est donc pratiquée par tous les médecins que l’on peut consulter, qu’ils soient généralistes (le médecin traitant donc) ou spécialistes (un cardiologue, un dermatologue, etc.). Pour bien comprendre, on va encore regarder l’étymologie. Et on se rend compte qu’allopathie vient du grec « allos » qui signifie « contraire ». La maladie est alors traitée par son contraire.
On a ici une approche de la maladie, selon des symptômes. On établit un diagnostic puis on délivre un traitement (avec des médicaments) dans le but d’aboutir à la disparition des symptômes. Les médicaments sont des molécules chimiques de synthèse mais aussi des vaccins. Il faut savoir qu’on ne connaît pas les effets possibles des mélanges au-delà de 3 molécules de synthèse qui interagissent ensemble. Trois molécules, ça peut aller très vite…
Le problème, c’est que l’allopathie a recours fréquemment à des médications chimiques et le corps peut avoir des difficultés à les éliminer. Ensuite, les médicaments peuvent avoir des effets iatrogènes (ah oui, j’ai oublié de vous dire, la naturo, c’est un moyen super sympa pour gagner une partie de Scrabble, vous verrez au fil de mes articles !), c’est-à-dire qu’à partir de 3 médicaments de synthèse pris en même temps, on ne peut pas connaître les effets et cela peut provoquer d’autres maladies. Combien de fois j’ai entendu des anciens raconter que leur traitement leur soulageait un trouble mais leur en provoquaient de nouveaux…
Par ailleurs, l’allopathie maintient le patient dans un rôle déresponsabilisant. Le docteur « sait tout » et le malade reste passif. De plus, il n’est pas pris en compte dans sa globalité. Mon médecin traitant ou mon dermatologue ne me posaient jamais aucune question sur mes émotions ou le stress que je pouvais ressentir lorsqu’on évoquait mon eczéma… J’avait le droit à une pommade pour me soulager, point. Alors elle est efficace sur le moment, mais dès que je l’arrêtais, mon eczéma revenait illico.
Attention, je ne crache pas dans le soupe et je ne dis pas que l’allopathie, c’est mal. Elle est indispensable en cas d’urgence, de danger. Des progrès extraordinaires ont été réalisés ces dernières années, avec du matériel de haute technologie et des méthodes qui ont pu sauver des gens. Elle est aussi nécessaire quand la maladie a pris le dessus, comme dans le cas d’un cancer.
Les médecines dites « douces »
Les médecines douces sont réservées aux médecins diplômés d’État. C’est davantage une médecine de fond, où on va prendre en compte le patient de manière plus globale, avec une écoute plus attentive. L’homéopathe pose un diagnostic affiné, plus personnalisé, selon le terrain (que certains essaient de restaurer). Le traitement est, comme en allopathie, anti-symptomatique mais sans effets iatrogènes. Cela peut être utile pour une personne qui n’est pas très impliquée et n’a pas envie de faire trop d’efforts pour guérir (quand je dis ça, je n’émets pas un jugement, au contraire. On peut être tellement las de souffrir d’une pathologie qu’on n’a pas l’envie ni l’énergie de se prendre en main).
Ceci étant, l’homéopathie permet de soulager des maladies de « degré moyen » et ne peut rien faire en cas d’urgence. Elle n’est pas suffisante si la maladie a pris le dessus. Il y a peu ou pas de prévention. Le malade ne fait pas de remise en question. Si on ne change rien dans son quotidien, les troubles vont rester, malgré les médicaments.
Les médecines traditionnelles et la naturopathie
La naturopathie (vous la voyez arriver, un peu comme Zorro ?!) propose une approche globale, dans une volonté d’éducation à la santé, avec un souhait de responsabiliser le consultant. Lors d’une consultation, un naturopathe ne réalisera jamais un diagnostic (il n’a pas le droit). Il fera votre bilan vital qui lui permettra de comprendre la problématique que vous rencontrez et vous proposera des changements adéquats dans votre hygiène de vie.
Ceci étant, la naturopathie n’est pas suffisante si la maladie a pris le dessus. Il faut alors consulter un médecin. Pour autant, l’un n’exclue pas l’autre. Les deux peuvent agir de concert (on parle de médecine intégrative). Et si on va voir un naturopathe pour une pathologie précise, il sera alors nécessaire d’avoir un diagnostic établi par un docteur en médecine. Dans ce cas, un accompagnement pourra être proposé pour soulager la personne. Enfin, la naturopathie ne convient pas aux personnes qui ne souhaitent pas s’impliquer. Certes, on peut vous conseiller des compléments alimentaires mais il faudra prendre part à votre propre guérison. Cela passe notamment par l’alimentation. Alors les compléments c’est bien, mais si vous continuez à ingurgiter des fast-food, des plats préparés et des kilos de sucre à longueur de semaine, cela ne servira à rien. Désolée de plomber l’ambiance ! Et oui, c’est moi qui dis ça, moi à qui ma diététicienne avait dit, lors du premier rendez-vous « bon il va falloir manger comme une adulte maintenant ! ». Oops !
Encore une fois, aucun jugement dans mes propos. Simplement l’envie de vous faire comprendre que consulter un naturopathe est une décision que l’on ne peut prendre que soi-même, en le voulant vraiment et en étant conscient qu’un minimum d’efforts devra être fourni pour obtenir des résultats. N’allez pas voir un naturopathe juste pour faire plaisir à quelqu’un.
Vous avez besoin d’une deuxième tasse de thé ou d’infusion ? Faites une pause, on va enchaîner cette longue définition de la naturopathie avec ses 5 piliers et les 10 techniques qu’elle utilise.
Les 5 piliers de la naturopathie
Pour bien comprendre la naturopathie, il convient de s’intéresser à ses 5 principes fondateurs, que l’on appelle les 5 piliers. Allez hop, on y va !
Le vitalisme
Le vitalisme est à la base de toutes les médecines traditionnelles. On considère qu’il y a une force vitale à l’origine de la vie et donc de toute guérison. Selon les médecines, on parle de qi (en médecine traditionnelle chinoise) ou encore de prana (en ayurveda). En naturopathie, on parle de force vitale. Pour faire simple, c’est ce qui nous permet de cicatriser quand on se coupe, mais aussi aux os de se recalcifier après une fracture. Cela concerne aussi la fièvre, qui permet de lutter contre une infection. En naturopathie, la fièvre n’est pas forcément mauvais signe. Il faut bien la contrôler et s’assurer qu’elle ne dépasse pas une certaine température mais on ne cherche pas automatiquement à la combattre en prenant un médicament. Tant que l’on n’est pas malade, on peut soutenir la force vitale. Dès lors qu’on est dans ce que l’on appelle le lésionnel, on consulte un médecin.
L’humorisme
L’humorisme est la science qui étudie les humeurs. Oui, je sais, vous êtes bien avancés avec ça ! Comme je le disais plus haut, il ne s’agit pas de bonne ou de mauvaise humeur. Cela concerne les liquides qui circulent dans notre organisme : l’eau, le sang, la lymphe et le liquide interstitiel. On baigne un peu dans une grande baignoire en fait ! En naturopathie on va veiller à ce que tout ce petit monde circule bien et que ce qui doit être éliminé le soit bien. Le plus souvent, les maladies s’installent parce que ces humeurs circulent mal et qu’une surcharge de toxines est présente. On doit alors drainer, hydrater et stimuler. La sédentarité est notamment un facteur de ralentissement de notre métabolisme. Il faut bouger, chacun selon ses possibilités mais l’important est de se mettre en mouvement, même avec de la marche, ou des mouvements doux type pilates ou yoga, c’est essentiel pour être en forme.
L’hygiénisme
L’hygiénisme se décompose sous trois formes :
- une hygiène alimentaire (une alimentation saine, équilibrée, avec des aliments vivants (c’est-à-dire crus, comme des légumes, des graines germées, des algues, etc.), cela peut aussi concerner une monodiète, un jeûne… ;
- une hygiène neuro-psychique (se sentir bien dans sa tête et son cœur) ;
- une hygiène corporelle (le fameux mouvement, l’activité physique mais aussi la respiration, l’élimination).
Le principe est d’être au contact des éléments de la nature comme le soleil, la lumière, l’eau, la terre, l’air, les animaux, etc.
On doit trouver un bon équilibre entre tout cela pour être en bonne santé.
Le causalisme
Le causalisme est la méthodologie de la naturopathie. On recherche la cause première, profonde de ce qui a déclenché une maladie. On ne parle pas de symptômes mais de cause. Finalement, un naturopathe est un détective qui va chercher d’où peuvent venir vos troubles. Hippocrate disait d’ailleurs « Cherche la cause et traite-la, puis cherche la cause de la cause et traite-la, enfin cherche la cause de la cause de la cause et traite-la ».
L’holisme
On va se pencher à nouveau sur l’étymologie. Holisme vient du grec Hôlos, qui signifie, tout, entier. On s’intéresse à l’être humain dans sa globalité. Lorsqu’on fait des recherches pour trouver la cause d’une maladie, on ne regarde pas que le plan physique, on s’intéresse également au plan psychologique. Je reprends l’idée de l’eczéma. On va chercher d’où il vient et pas seulement chercher à le faire disparaître avec une crème. Cela peut avoir de nombreuses origines, qu’elles soient physiques ou psychologiques (comme le stress notamment). Un être humain a des pensées, des sentiments, qui peuvent avoir une incidence sur l’aspect physique. Lorsqu’un naturopathe vous reçoit en consultation, il mène une véritable petite enquête en vous posant plusieurs questions. On dit qu’il pratique une anamnèse (encore un mot sympa à placer au Scrabble !).
Ça va, vous me suivez toujours dans cette définition de la naturopathie ? Allez, dernière ligne droite avec les 10 techniques !
Les 10 techniques de la naturopathie
Une fois que le naturopathe a mené sa petite enquête, il va utiliser différentes techniques pour vous aider à résoudre vos problématiques. On compte 10 techniques, parmi lesquelles 3 majeures et 7 mineures. Petit tour d’horizon rapide pour mieux comprendre.
Les 3 techniques dites majeures
Les aliments ou « bromatologie »
Ici on parle d’alimentation au sens large, que ce soit la diététique (avec la possibilité de réaliser des monodiètes, des jeûnes, des régimes spécifiques), la nutrition, les différentes cures ou encore la micronutrition (avec le recours à des compléments alimentaires quand c’est nécessaire). L’alimentation a une place prépondérante en naturopathie. On fait désormais le lien entre de nombreuses pathologies et les aliments ingérés. Les plats préparés, les aliments ultra-transformés de l’industrie agro-alimentaire représentent de véritables catastrophes pour la santé, et pour l’environnement. J’y reviendrai plus largement au fil de mon cursus.
Si vous devez retenir une chose, c’est que tout ce que vous mangez permet à votre corps de fonctionner. Un peu comme lorsque vous faites le plein d’essence pour que votre voiture continue à rouler. Si vous ne mettez pas le bon carburant, la dynamique s’enraye et la voiture tombe en panne. C’est pareil pour le corps humain. Il est fondamental de bien se nourrir, avec des aliments de qualité, biologiques autant que possible, d’origine locale également.
Le mouvement
L’idée ici est d’être toujours en mouvement, au moins un minimum. On ne va pas se lancer dans un marathon coûte que coûte mais plutôt faire ce que l’on peut, selon ses possibilités physiques, le temps dont on dispose, etc. Toutes les occasions sont bonnes pour bouger un peu, même aller chercher le pain à pied, descendre un arrêt de bus plus tôt et terminer le chemin à pied. La sédentarité est à l’origine de nombreux troubles, comme le mal de dos, la constipation, un manque de mobilité avec des blocages, etc. Au-delà de l’aspect physique, bouger est également essentiel d’un point de vue du système nerveux, avec une meilleure gestion du stress.
Les idées ou « psychologie »
Il est ici question aussi bien de développement personnel, que de relaxation, de psychanalyse ou encore de psychothérapie. Comme je le soulignais plus haut, nos pensées et nos émotions peuvent avoir des incidences sur le plan physique. Il est essentiel de veiller à avoir une bonne hygiène mentale. Si vous broyez du noir toute la journée, vous ne vous sentez pas bien et ne pouvez pas être en bonne santé. Vous savez on dit souvent « c’est psychosomatique », vous voyez l’idée ?
Voilà pour les 3 techniques majeures sur laquelle la naturopathie. Elles sont essentielles et fondamentales. En parallèle, un naturopathe peut avoir d’autres cordes à son arc pour vous aider.
Les 7 techniques dites mineures
L’eau ou « hydrologie »
On comprend l’eau au sens large : thermalisme, thalassothérapie, bains (chauds ou froids, généraux ou locaux), douches (écossaise), enveloppements et irrigations, comme les lavements, etc. On utilise l’eau pour stimuler la force vitale. On peut aussi citer le sauna et le hammam pour favoriser la sortie des toxines par la peau.
On n’oubliera pas non plus bien-sûr l’eau comme une simple boisson. Il est primordial de bien boire chaque jour. On dit environ 1,5 l, pour être plus précise cela dépend aussi du poids et de l’activité physique de la personne. Retenez simplement qu’il faut boire et ne pas attendre d’avoir soif pour le faire. Privilégiez des petites gorgées de temps en temps plutôt qu’un grand verre en une seule fois.
Les mains ou « chirologie »
Cela concerne les massages (californien, thaï, coréen, etc.) et les ajustements (comme l’ostéopathie notamment). On peut ajouter l’utilisation d’huiles essentielles.
La réflexologie
Cela concerne aussi bien la réflexologie plantaire que palmaire, auriculaire, nasale, faciale ou vertébrale. L’idée est qu’il y a une sorte de correspondance entre un organe en particulier et les autres endroits du corps. On stimule à distance l’organe dit malade via les nerfs (pour faire très raccourci). Cela évite de toucher directement un organe s’il est douloureux. Par ailleurs, la réflexologie procure un grand sentiment de détente et de relaxation.
Les fluides ou « magnétisme »
Ici on parle des pierres, des aimants, des magnétiseurs, de prières. Il fait partie des techniques que je connais le moins.
Les rayons ou « actinologie »
Cela concerne principalement la lumière, que ce soit via le soleil, la Lune, mais aussi les rayons ultra-violets, les infrarouges, la luminothérapie mais aussi l’utilisation des couleurs (chromothérapie et chromatothérapie). Comme pour le magnétisme, je n’ai pas trop développé cette technique, en dehors de l’exposition à la lumière, nécessaire au rythme circadien.
Les gaz ou « pneumologie »
Ici on va chercher à apaiser le système nerveux. On utilise alors la méditation, la cohérence cardiaque ( j’ai découvert cette pratique au début de ma formation et elle m’aide beaucoup au quotidien pour gérer mon stress), la respiration ventrale, complète ou alternée. Cela concerne également le yoga, le Qi Gong, la diffusion d’huiles essentielles, etc.
Les plantes ou « phytologie » et « aromathérapie »
Parmi les techniques « mineures », celle-ci fait partie de mes préférées. Les plantes sont tellement incroyables ! Elles peuvent énormément nous accompagner au quotidien. La législation européenne est très stricte et limite la vente de certaines plantes et huiles essentielles aux pharmacies et laboratoires. Néanmoins, de nombreuses plantes restent accessibles. On peut les prendre aussi bien par la voie orale (en tisanes, en sirop, sous forme de gélules, etc.) ou par la voie cutanée (avec des compresses, des cataplasmes, etc.).
Avant de prendre une plante sous quelque forme que ce soit, demandez toujours conseil à un professionnel de santé. Ce n’est pas parce que c’est naturel que c’est inoffensif, je pense notamment aux huiles essentielles, qui, mal utilisées, peuvent s’avérer dangereuses.
Voilà, nous sommes arrivés à la fin de mon premier gros dossier. Vous en savez maintenant un peu plus sur la définition de la naturopathie. Ses 5 piliers et ses 10 techniques n’ont plus de secret pour vous ! Au fil du temps, je reviendrai plus précisément sur certains points. J’espère que cet article vous donnera envie de prendre soin de vous et pourquoi pas de contacter un naturopathe 😉 Prenez soin de vous ! Si vous préférez la version audio, vous pouvez écouter mon podcast :
Bravo Alexandra pour tout ce super travail !
J’ai lu avec plaisir ce dossier de la 1ère à la dernière ligne et c’était passionnant.
Merci de nous faire partager tes découvertes et bon courage pour la suite.
[…] vous souhaitez approfondir au sujet de la naturopathie, je vous renvoie à mon article Définition de la naturopathie, ses 5 piliers et 10 techniques plus complet mais beaucoup plus théorique et […]
Bonjour, je me suis lancée depuis peu, dans la formation de naturopathie. Votre article est clair, bien expliqué. Cela ma beaucoup aidé pour comprendre ce qu’est la naturopathie.
Je vous en remercie.
Chrystelle
Waaw !! C’était super à lire ! Merci et bravo pour votre fraîcheur !!